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Criquets Collectif des Riverains
21 décembre 2008

Tritons et Salamandres

Une de nos adhérentes s'intéresse beaucoup à la faune. Voici quelques informations sur 2 espèces mal connues que l'on peut rencontrer dans notre quartier : Tritons et Salamandres

Ce sont des Amphibiens Urodèles de la famille Salamandridés.


Le triton alpestre (Mesotriton alpestris, anciennement Ichthyosaura alpestris ou Triturus alpestris ) et la salamandre tachetée (Salamandra salamandra) - également appelée salamandre terrestre ou salamandre de feu - vivent à proximité des points d'eau stagnante : mares, sources, ruisseaux à faible débit, etc. Ces habitats aquatiques peuvent être entourés de milieux terrestres très divers : prairies, bois, landes, jardins, terrains vagues, etc.

Le triton alpestre se rencontre jusqu’à 3000 m d’altitude alors que la salamandre tachetée est inféodée à la moyenne montagne. Autre différence, le triton alpestre, très bon nageur, passe une partie de l’année en milieu aquatique alors que la salamandre est terrestre.

Chez le triton alpestre, le mâle mesure 8-10 cm, la femelle 10-12 cm. Le corps brun, verdâtre ou gris bleuté avec des tâches plus ou moins visibles, présente un ventre jaune orangé à rouge.

 Photo Mathieu Denoël

triton_alpestre


La salamandre tachetée mesure 17-22 cm, les femelles étant plus grandes que les mâles. La peau lisse et luisante, de couleur noire, présente des points et traits jaunes (parfois orangés) irréguliers, plus ou moins disposés en ligne. La peau est munie de nombreuses glandes dont les sécrétions constituent un moyen de défense efficace contre les prédateurs.

Photo Pierre-Yves Vaucher

Salamandre__extrait_

Pendant la journée, ces batraciens restent cachés dans des cavités souterraines, sous des pierres, des troncs d’arbres pourris, des tas de bois, des accumulations de feuilles mortes. Ils sortent la nuit, rampant lentement sur le sol à la recherche de nourriture : vers, insectes, limaces, araignées, vers de terre, œufs et têtards de batraciens…

Fin octobre-début novembre, ils se réfugient à l’abri du gel pour hiberner, souvent en groupe. Ils redeviennent actifs en février-mars lorsque les grands froids s’éloignent.

Reproduction

Le triton alpestre : Chaque année, au printemps, les tritons alpestres quittent leur gîte terrestre pour rejoindre un milieu aquatique, site de reproduction pour lequel ils peuvent montrer une certaine fidélité. La femelle fécondée pond 100 à 500 œufs sur la végétation aquatique. Après 1 à 2 semaines, les têtards sortent de l'oeuf. Ils n'ont pas encore de pattes et respirent à l'aide de branchies externes situées à hauteur de leur tête. Peu à peu apparaissent une nageoire le long du corps et de la queue, les 2 pattes avant puis les 2 pattes arrière. Ils sortentde l'au lorsqu'ils sont complètement formés et ont perdus leurs branchies.

La salamandre tachetée : Les salamandres tachetées s'accouplent exclusivement hors de l'eau, soit en septembre, soit en avril-mai selon les régions et surtout dès que les conditions climatiques sont réunies : humidité importante après une période de sécheresse et en dessus de 5°. Ovovivipares, les femelles déposent les œufs (10 à 70) dans des flaques, des petits cours d'eau, près des sources, là où la vitesse de courant est faible. Les œufs éclosent immédiatement au contact de l’eau pour donner naissance à des larves. Les juvéniles quittent l'eau environ trois mois plus tard (selon la température et l’altitude) après leur métamorphose.

Statut

Les 2 espèces sont protégées dans la plupart des pays d'Europe via leur inscription à l'Annexe III de la Convention de Berne (19 septembre 1979).

En France, elles sont protégées par la Loi 76-629 de 1976 relative à la protection de la nature. Elles sont inscrites sur la Liste rouge française des Mammifères, Reptiles et Amphibiens de mars 2008.

Mesures de conservation

En dépit de leur protection, ces espèces sont en régression constante. Plusieurs causes semblent pouvoir être incriminées :

- le recul des zones humides intra et péri forestière par comblement ou drainage,

- la contamination de l’environnement par les pesticides,

- la fragmentation éco paysagère en général et des forêts par les routes en particulier,

- l'ajout de poissons prédateurs ou de canards dans les étangs.

La priorité est de conserver à l'état naturel les sources et les mares ainsi que la végétation des rives. La gestion du domaine terrestre doit être respectueuse de l'environnement avec des interventions limitées, des travaux forestiers non destructeurs, le maintien des ambiances forestières en laissant sur place du bois mort, des troncs inexploités et des branchages.

La fréquentation excessive de certains sites de reproduction (piétinement, destruction de la végétation, perturbation du cours d'eau) doit être contrôlée.

L'empoissonnement des têtes de rivières et des étangs forestiers est à limiter ou éviter.

 

Nos remerciements à :

M. Mathieu Denoël pour nous avoir autorisés à utiliser l’une de ses photos de triton alpestre. Pour plus d’informations, consulter son article très complet à l’adresse web suivante : http://www.etho.ulg.ac.be/denoel/tritons.html

 

M. Pierre-Yves Vaucher pour sa révision du texte ci-dessus et son autorisation de l’illustrer avec l’une de ses photos de salamandre. Pour plus d’informations, consulter son très beau site : http://www.batraciens-reptiles.com 

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